En France, ils ne sont que 28 restaurateurs à avoir réussi à décrocher trois étoiles au guide Michelin. Dans ce gratin de la gastronomie française, on trouve les bien-nommés René et Maxime Meilleur, père et fils et chefs à La Bouitte, une des meilleures tables de l’Hexagone perchée à 1500 m d’altitude, à Saint-Martin-de-Belleville, sur la route de Val Thorens.

La salle de restaurant est tout en bois.

De la raclette pour skieurs aux 3 étoiles au Michelin

Mais d’où vient ce drôle de nom, « La Bouitte », pour un restaurant étoilé ? Ce terme signifie « petite maison » en patois savoyard. Et il est vrai que dans cet établissement pourtant prestigieux, on se sent comme dans petite maison… La clientèle se compose d’ailleurs de 80 % d’habitués !

Car si, aujourd’hui, le restaurant des Meilleur affole les critique gastronomique, il n’oublie pas la base : des produits locaux de qualité. Lorsque René Meilleur a ouvert son restaurant en 1976, il servait des fondues et des raclettes aux skieurs venus se sustenter ! Sa cuisine change radicalement à partir de 1985, lorsqu’il « casse sa tirelire » et va manger chez Bocuse avec sa femme. C’est la révélation. Sa cuisine devient de plus en plus raffinée. Résultat : il accroche une étoile au Michelin en 2003, une seconde en 2008 et une troisième en 2015.

Maxime et René Meilleur, un succès familial

Un succès qu’il a bâti avec son fils, Maxime, qui l’a rejoint derrière les fourneaux dès 1996. Cet ancien biathlète partage le même souci que son père : faire découvrir une cuisine de montagne que plus grand monde ne connaît. Avec les deux chefs, la féra, qui vient du lac Léman, se pane d’une « fine feuille de pain croustillante ». « C’est un poisson que l’on donnait aux chats », raconte René Meilleur. Sur la carte de La Bouitte, on trouve aussi de l’omble chevalier, du pigeonneau ou de l’huître Gillardeau… Le dessert, quant à lui, « décline le lait dans tous ses états ». Et faut-il parler du plateau de fromages de plusieurs étages ?

Les menus se déclinent en trois, quatre, cinq ou huit surprises. Ils sont servis face aux montagnes, dans le cadre d’un chaleureux chalet. Une ambiance tout en douceur que l’on retrouve également dans les chambres et les suites, qui portent toutes les nom d’un membre de la famille Meilleur. Pour nous, ce sera la suite Sophie. L’hôtel 5 étoiles, labellisé Relais et Châteaux, évidemment, a réussi le tour de force de faire rimer luxe et convivialité. Ici, pas de clim. « Une loi est passée selon laquelle un hôtel 5 étoiles peut ne pas avoir de climatisation à partir du moment où il est situé à plus de 1500 m d’altitude. Nous sommes à 1503 m », nous raconte, amusé, Maxime Meilleur. Et il est vrai que lors de notre escapade savoyarde, en pleine canicule aoûtienne, ouvrir la porte-fenêtre de son balcon a suffi à rafraîchir une chambre au confort millimétré. Ici, le bois est roi, le client aussi.

Bien-être dans la Taverne des marmottes

Si, malgré ce cadre et cette cuisine incroyables, vous n’êtes toujours pas détendu, vous pouvez vous rendre au spa pour un massage classique, un moment dans la belle piscine intérieure ou une pause dans le jacuzzi extérieur. Mais vous pouvez aussi tester la Taverne des marmottes. Alors que les ces petites bêtes se roulent dans la terre pour se nettoyer, vous, vous enduisez votre corps d’argile. Une agréable vapeur envahit la « taverne » tout en pierre, pendant une petite demi-heure, au terme de laquelle vous pouvez vous rincer. Vous sortez : votre peau est im-pec-cable.

Le spa est extraordinaire, dans un décor 100 % montagne.

Côté tarifs, les chambres et suites oscillent entre 290 et 1350 euros. Et pour tester cette table hors du commun, vous pouvez opter pour le déjeuner trois plats en semaine, affiché à 149 euros. L’expérience est unique.

Written by Audrey

Wohdrey, fondatrice du blog De Lyon en Large, pour prendre le large à Lyon... et ailleurs !

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